Etirements musculo-tendineux

 

C'est la PREMIÈRE étape de la rééducation du syndrome d'hyper-pression patellaire

Dans la stratégie proposée, c'est l'action sur les facteurs proximaux de cuisse par un travail d'étirements musculo-tendineux des ischio-jambiers.

L'ordonnance de rééducation ci-dessous est construite dans cet objectif d'assouplissement des groupes musculaires des membres pelviens.


Il est impossible sur une seule ordonnance de rentrer dans le détail du travail demandé, d'où la création de ce blog, pour affiner le travail.

Cette ordonnance a deux objectifs :

1°/ Gagner en amplitude et en souplesse tendino-musculaire : c'est le rôle du travail en techniques activo-passives et passives (en phase plastique).
Ce type de travail est réalisé au cabinet par le masseur-kinésithérapeute (travail en binôme, représentant 25 minutes de la séance de rééducation) [10, 11].

2°/ Apprendre à préparer le muscle à l'effort, apprendre à maintenir les qualités musculaires à domicile ou sur les terrains de sport, permettre aux muscles de récupérer leur longueur après effort : c'est le rôle du travail en techniques actives ou passives (en phase élastique).
Ce type de travail est réalisé à domicile par l'enfant (matin ou soir) et sur les terrains de sports (avant ET après les efforts physiques, travail individuel, représentant 5 minutes de la séance de rééducation pour apprendre les exercices).

Pourquoi réaliser des étirements en duo pendant 25 minutes de rééducation  ?
Les étirements sont techniquement difficiles à réaliser, surtout chez les enfants, qui ne chercheront pas spontanément à aller dans la phase PLASTIQUE. En effet, pendant cette phase plastique, la sensation de tiraillement est plus marquée. Elle peut être légèrement douloureuse au début, s'accompagner de tremblements, de sensations de "courant électrique". Il est fondamental d'arriver à relâcher ces muscles qui se défendent (en se contractant !), afin de pouvoir gagner en amplitude.
Cette phase plastique correspond aux postures et aux étirements activo-passifs, réalisés avec l'action de la pesanteur, d'une auto-traction, ou d'une force extérieure.

Les exercices peuvent occasionner quelques douleurs, une sensation de raideur le lendemain et parfois les jours suivants, mais sans incidence.

Il ne faut pas s'inquiéter ni chercher à étirer de nouveau, le gain d'amplitude sera réalisé secondairement.

Étirements à réaliser chez le(la) kinésithérapeute à son cabinet en duo

Étirements en duo du quadriceps fémoral

Technique :
Le patient est allongé en decubitus ventral. Le praticien bloque le bassin et tire le segment crural à étirer vers l'arrière, sans provoquer d'hyper-lordose lombaire.
La technique peut être activo-passive (contracter-relâcher-étirer) ou passive
Durée :
Variable en fonction de la technique (12 à 15 secondes chaque quadriceps  en activo-passif, 20 secondes en passif court, 1 à 5 minutes en passif long c'est-à-dire en posture)

Étirements en duo du quadriceps fémoral

Technique :
Le patient est allongé et décubitus latéral. Le praticien prend la jambe, genou fléchi, et imprime progressivement une extension de la hanche en maintenant le genou fléchi.
La technique peut être activo-passive (contracter-relâcher-étirer) ou passive
Durée :
Variable en fonction de la technique (12 à 15 secondes chaque quadriceps en activo-passif, 20 secondes en passif court, 1 à 5 minutes en passif long c'est-à-dire en posture)

Étirements en duo des muscles ischio-jambiers

Technique :
Le patient est couché en décubitus dorsal. Le praticien saisi le membre inférieur tendu et provoque une flexion dans la hanche. Le genou reste en extension maximale.
La technique peut être activo-passive (contracter-relâcher-étirer) ou passive


Le patient peut également être couché sur un tapis de sol avec le praticien debout.
Durée :
Variable en fonction de la technique (12 à 15 secondes en activo-passif, 20 secondes en passif court, 1 à 5 minutes en passif long c'est-à-dire en posture)

Étirements en duo des muscles adducteurs

Technique :
Le patient et couché sur le dos. Le praticien prend le membre inférieur tendu et imprime progressivement un mouvement d'abduction de hanche, ce qui étire les adducteurs.

Durée :
Variable en fonction de la technique (12 à 15 secondes chaque en activo-passif, 20 secondes en passif court, 1 à 5 minutes en passif long c'est-à-dire en posture)

Étirements à réaliser seul à domicile et sur les terrains de sports

Étirements individuels du quadriceps fémoral

Technique :
S'allonger sur le côté, membre pelvien en extension, fléchir le genou au maximum, talon vers la fesse, en s'aidant à l'aide du bras (homolatéral).
Durée :
10 secondes chaque quadriceps fémoral


Étirements individuels du quadriceps fémoral

Technique :
Pour étirer les quadriceps et le genou, tenir la partie postérieure d'un pied avec la main, et tirer lentement vers la fesse.
Durée :
30 secondes chaque quadriceps fémoral

Étirements individuels du quadriceps fémoral

Technique :
Se mettre à genoux avec une jambe en avant, jusqu'à ce que le genou soit exactement au-dessus de la cheville, et l'autre genou sur le sol. Baisser la hanche jusqu'à sentir un étirement doux au niveau de la partie avant de la hanche, sur les tendons ischio-jambiers (la partie postérieure de la cuisse) et sur l'aine. Ne pas déplacer vers l'avant le genou qui se trouve au-dessus de la cheville.

Durée :
20 secondes chaque quadriceps fémoral

Étirements individuels du quadriceps fémoral

Technique :
À genoux avec les jambes jointes. Appuyez-vous sur les bras droits, à l'arrière, sans courber le dos. N'appuyez pas les fesses sur les talons et maintenir ceux-ci sur les côtés des cuisses, avec la pointe des pieds dirigée vers l'arrière. Pendant que vous vous inclinez vers l'arrière, en contractant les fessiers et en tournant le bassin, tout en évitant à tout moment que les genoux quittent le sol ou qu'il y ait une distance entre elles, et sans que les pieds se tournent vers l'extérieur.

Durée :
20 secondes chaque quadriceps fémoral

Étirements individuels des muscles adducteurs

Technique :
S'asseoir avec les jambes fléchies, les pieds joints par les plantes, prendre ses pieds et s'incliner vers l'avant.

Durée :
30 secondes.

Étirements individuels des muscles adducteurs

Technique :
S'allonger, avec les jambes fléchies, les pieds joints par les plantes, essayer de maintenir les jambes ouverte.

Durée :
30 secondes.

Étirements individuels des muscles adducteurs

Technique :
Assis, avec les jambes étirées et ouvertes, essayer d'aller appuyer les mains le plus loin possible en se penchant en avant.

Durée :
30 secondes.

Étirements individuels des muscles adducteurs

Technique :
Debout, se placer latéralement une jambe étirée sur une marche, pour étirer il faut incliner le torse vers ce côté.

Durée :
20 secondes.

Tableau synthétique de la stratégie d'étirements pour les efforts physiques

A discuter et à diffuser après traitement et guérison du syndrome d'hyper-pression patellaire dans un objectif de prévention

COMPRENDRE

Le réflexe myotatique :

Lorsqu'un muscle est étiré violemment, la stimulation des fuseaux-neuro-musculaires 1 induit une contraction par voie réflexe.

Ainsi : « ... ne jamais s'étirer par à-coups, secousses ou jusqu'à la douleur » permet d'éviter un raccourcissement du muscle par contraction réflexe.
Cet effet serait le contraire de celui visé : un allongement par relâchement-étirement.
Ceci remet en question l'efficacité des étirements dynamiques (mouvements lancés).

Le réflexe myotatique inversé :

Lorsqu'un muscle est étiré doucement, la faible stimulation de récepteurs appelés organes tendineux de Golgi 2, induit un relâchement réflexe.

Aussi : « ... la force d'étirements doit être suffisamment faible pour ne pas provoquer de contraction mais quand même suffisamment élevée pour induire un relâchement ».

Il s'agit alors de se laisser plus ou moins entraîner vers le sol en contrôlant le relâchement musculaire.
Ce principe fonde la méthode des étirements statiques passifs générés par la force de gravité.

Le réflexe d'inhibition réciproque :

La contraction d'un muscle induit un relâchement réflexe de son antagoniste.

Réciproquement : « ... pour faciliter l'étirement d'un muscle, on peut contracter son antagoniste ».
C'est sur ce principe que s'appuie la méthode d'étirements statiques actifs.

Le réflexe d'inhibition post-isométrique :

La contraction statique et d'intensité modérée d'un muscle, durant quelques secondes, induit un relâchement accentué.

Ainsi : « Un muscle se laisse mieux étirer s'il a été préalablement contracté ». Ce principe est celui de la méthode PNF (Facilitation Neuro-musculaire Proprioceptive), consistant à réaliser des séries de contraction-relâchement-étirement.

La boucle gamma :

Les réflexes cités plus haut sont tous exclusivement médullaires ; c'est-à-dire qu'ils passent par la moelle épinière sans implication du cerveau.

La boucle gamma est un circuit de neurones qui passe par le cerveau.
Ce circuit permet de réguler la sensibilité du réflexe myotatique et par conséquent la tension et la raideur des muscles au repos. L'utilisation de ce circuit est fortement favorisé par des expirations forcées.

Remerciements au site  www.exercicesdetirement.com pour les illustrations

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